Questions fréquemment posées sur l'utilisation du plasma riche en plaquettes (PRP) en traumatologie

Questions fréquemment posées sur l'utilisation du plasma riche en plaquettes (PRP) en traumatologie

  • 07/06/2025

1.-Qu'est-ce que le PRP et comment fonctionne-t-il en traumatologie ?

Le traitement par plasma riche en plaquettes (PRP) consiste en l'application de plasma, prélevé chez le patient, dont la concentration en plaquettes est bien supérieure à la normale. Ce traitement vise à stimuler ou à déclencher le processus de régénération, de cicatrisation ou de guérison des tissus lésés, soit localement en ambulatoire, soit en complément d'une intervention chirurgicale au bloc opératoire.

2. Pour quels types de blessures ou d'affections le PRP est-il utilisé en traumatologie ?

Le PRP est indiqué pour toutes les lésions de l'appareil locomoteur: lésions osseuses, tendineuses, ligamentaires, cartilagineuses ou musculaires. Il est utilisé pour les lésions suivantes :

  • tendinopathies chroniques
  • ruptures tendineuses
  • lésions focales du cartilage
  • lésions musculaires
  • arthrose
  • lésions ligamentaires
  • fractures Pseudarthrose (non-consolidation d'une fracture)

3.- L'injection de PRP est-elle douloureuse ?

Les injections intra-articulaires de PRP génèrent un inconfort similaire à celui d'autres produits comme les corticoïdes ou l'acide hyaluronique. Cependant, les injections tendineuses de PRP peuvent être plus douloureuses. Dans certains cas, des blocs nerveux peuvent être réalisés pour anesthésier la zone traitée. Dans d'autres cas, une anesthésie locale sous-cutanée peut être utilisée, à condition que l'anesthésique n'entre pas en contact avec le PRP injecté, car cela réduit ou annule son effet.

4.- Combien de séances de PRP sont généralement nécessaires ?

Il n'y a pas de nombre précis. Cela dépend de la pathologie traitée, de la réponse et de l'évolution du patient. Par exemple, pour l'arthrose du genou, des cycles de 2 à 4 injections sont recommandés (Je suggère de consulter un article sur le PRP et l'arthrose du genou).    

5.-Combien de temps faut-il au traitement PRP pour faire effet ?

Environ 4 à 6 semaines, bien que de nombreux patients les remarquent plus tôt.

6.- Quels sont les risques ou les effets secondaires du PRP ?

Le PRP est un produit très sûr. Des précautions particulières doivent être prises chez les patients présentant des infections, des troubles hématologiques spécifiques et des antécédents de cancer actif ou guéri. (Je suggère de consulter un article sur la sécurité du PRP dans les troubles sanguins, le cancer et les infections).       Outre ces groupes, les principaux risques sont ceux liés au processus d'infiltration lui-même :

  • Douleur au point d'injection
  • Gonflement
  • Hématome
  • Infection
  • Lésion nerveuse
  • Réaction allergique : Bien que rare, une réaction allergique à une substance utilisée lors du processus (par exemple, un anticoagulant) peut survenir.
  • Saignement

Le guidage échographique réduit la plupart de ces risques.

7.- Existe-t-il des contre-indications au PRP ?

Oui. Il existe un large consensus sur le fait que l'utilisation du PRP est contre-indiquée dans les cas suivants :

  • Infection ou problèmes au niveau de la zone cutanée à injecter.
  • Infections générales actives
  • Tumeurs malignes actives, la recommandation s'étendant aux tumeurs avec ou sans métastases, situées en dehors du genou, voire à distance.
  • Thrombocytopénie (faible numération plaquettaire) ou thrombocytose (hyperplaquettaire).
  • Coagulopathies (troubles de la coagulation sanguine).
  • L'utilisation d'antiagrégants plaquettaires est considérée comme une contre-indication relative, en particulier chez les patients sans possibilité de traitement chirurgical. La diminution attendue de l'effet après administration doit être prise en compte.

Nous vous recommandons de consulter un article sur la sécurité du PRP dans les troubles sanguins, le cancer et les infections.

8.- Le PRP peut-il être associé à d'autres traitements ?

Oui. Il est recommandé de compléter le traitement par injection de PRP par de la kinésithérapie, des étirements et des exercices actifs.

9.- Quelle est la durée de l'effet du PRP ?

Cela dépend de la gravité de la lésion, de la structure traitée et des caractéristiques spécifiques du patient. Les études sur l'utilisation du PRP dans l'arthrose du genou font état d'une amélioration clinique d'environ un an.

10.- Un repos est-il nécessaire après une injection de PRP ?

Après toute injection, un repos articulaire de 24 à 48 heures est recommandé. Dans le cas du PRP, certaines publications réduisent cette précaution à 12 à 24 heures.

11.- Comment obtient-on le PRP ?

Le PRP est obtenu à partir d'un échantillon de sang du patient, centrifugé pendant quelques minutes, ce qui permet de séparer la fraction plasmatique du concentré de globules rouges. Ce PRP contient une concentration très élevée de plaquettes, qui contiennent elles-mêmes de grandes quantités de facteurs de croissance libérés localement lorsqu'elles sont activées.

12.- Quel est le coût approximatif d'un traitement PRP ?

Le coût d'un traitement PRP en traumatologie peut varier considérablement en Espagne en fonction de divers facteurs, tels que l'état clinique, la zone traitée, le nombre de séances nécessaires et l'association éventuelle à d'autres techniques (comme l'échographie). Il peut varier entre 250 et 300 € par séance.

13.- Existe-t-il une limite d'âge pour bénéficier d'un traitement PRP ?

En principe, il n'y a pas de limite d'âge pour le traitement PRP. Il est important de noter que son effet peut être réduit chez les patients de plus de 65 ans.

14.- Quelles sont les différences entre le PRP et les cellules souches ?

Le PRP utilise les facteurs de croissance présents dans les plaquettes pour stimuler la cicatrisation, tandis que les cellules souches ont la capacité de se différencier en différents types cellulaires et de régénérer directement les tissus endommagés. Il s'agit d'approches différentes en médecine régénérative.



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