Dyskinésie Scapulaire

Qu'est-ce que la Dyskinésie Scapulaire ?

La dyskinésie scapulaire est un trouble du mouvement affectant l'omoplate. Dans ce cas, l'omoplate ne bouge pas correctement et de manière synchronisée avec le reste de l'épaule lors des mouvements.

La dyskinésie scapulaire peut provoquer des douleurs, une faiblesse, de la fatigue et une diminution de la mobilité de l'épaule, et peut contribuer aux lésions musculo-squelettiques de l'épaule. Il est prouvé que 43 % des patients atteints de dyskinésie scapulaire développeront des douleurs à l'épaule dans les deux ans suivant le diagnostic.

Quelles sont les causes de la Dyskinésie Scapulaire ?

À l'heure actuelle, il n'existe aucune preuve que la dyskinésie scapulaire soit une cause ou une conséquence de la douleur à l'épaule, mais plusieurs facteurs sont connus pour en être la cause. Dans de nombreux cas, ces facteurs agissent ensemble, ce qui permet d'affirmer que la dyskinésie scapulaire est souvent multifactorielle, incluant une combinaison de facteurs musculaires, squelettiques et neurologiques. Voici quelques-uns de ces facteurs :

• Douleurs cervicales chroniques : Les douleurs cervicales chroniques peuvent altérer les schémas d’activation des muscles scapulaires, provoquant une dyskinésie scapulaire.
• Difformités du rachis cervical ou thoracique : Une cyphose ou une scoliose dorsale peuvent provoquer une dyskinésie scapulaire.
• Paralysies nerveuses : Paralysie du nerf thoracique long, du nerf spinal accessoire ou du nerf scapulaire dorsal, qui innervent les muscles moteurs de l’omoplate et peuvent provoquer une dyskinésie scapulaire.
• Blessures à l’épaule : Une blessure à l’épaule, telle qu’une déchirure du tendon de la coiffe des rotateurs, une instabilité ou une lésion du labrum, peut affecter la mobilité et la force de l’omoplate.
• Déséquilibres musculaires : Les déséquilibres musculaires de l’épaule et du rachis cervical peuvent perturber le mouvement normal de l’omoplate et provoquer une dyskinésie.
• Posture incorrecte : Une mauvaise posture cervicale ou de l’épaule à long terme peut provoquer une dyskinésie scapulaire. Faiblesses musculaires : Les faiblesses musculaires de l’omoplate, de l’épaule et du dos peuvent affecter la mobilité et la force scapulaires et provoquer une dyskinésie scapulaire.

Comment diagnostique-t-on une Dyskinésie Scapulaire ?

Le diagnostic de dyskinésie scapulaire est clinique. L’anamnèse et l’examen physique sont essentiels. La mobilité scapulaire doit être évaluée en élevant continuellement les bras et en observant les différents schémas de mobilité. Le test d’assistance scapulaire (SAT) et le test de rétraction scapulaire (SRT) sont utiles pour déterminer le rôle de la dyskinésie scapulaire dans la douleur à l’épaule du patient.

D’autres examens, tels que des radiographies standard, une échographie ou une IRM, sont utiles pour identifier une pathologie sous-jacente de l’épaule ou du rachis cervical susceptible d’être à l’origine d’une dyskinésie scapulaire. En cas de suspicion d’atteinte d’un nerf clé de la mobilité scapulaire, l’électromyographie permettra de la démontrer.

Il est important de noter que le diagnostic de dyskinésie scapulaire peut être simple, même si en déterminer la cause peut parfois s'avérer difficile.

Comment traite-t-on la Dyskinésie Scapulaire ?

Le traitement de la dyskinésie scapulaire dépend de la cause sous-jacente et de la gravité des symptômes. Le traitement est conservateur dans la grande majorité des cas.

Parmi les options thérapeutiques, on peut citer :

• Correction de la pathologie sous-jacente, le cas échéant.
• Kinésithérapie : La kinésithérapie peut contribuer à améliorer les déséquilibres musculaires existants en étirant les muscles raccourcis et douloureux et en renforçant les muscles inhibés. Le rétablissement de cet équilibre est essentiel à une fonction scapulaire optimale.
• Améliorer la posture : L’amélioration de la posture prévient la surcharge et l’inhibition musculaires dues à la douleur, éliminant ainsi les facteurs pouvant perpétuer la dyskinésie scapulaire.
• Traitement pharmacologique : Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent contribuer à réduire la douleur et l’inflammation causées par la dyskinésie scapulaire ou y contribuant.
• Thérapie manuelle : Les techniques manuelles, telles que le massage et la manipulation, peuvent contribuer à améliorer la mobilité scapulaire et à réduire les symptômes de la dyskinésie scapulaire.
• Chirurgie : Une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour corriger les lésions sous-jacentes de l’épaule à l’origine de la dyskinésie scapulaire.

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