
Tendinopathie rotulienne II. Rôle de l'entraînement excentrique dans le traitement et la prévention
- 10/01/2023
Nous définissons la contraction excentrique comme une contraction musculaire au cours de laquelle les extrémités du muscle s'écartent, sous l'effet d'une force externe supérieure à la force contractile du muscle lui-même. Ce type de contraction implique une tension musculaire et un allongement simultané de la fibre musculaire.
Le soulagement de la douleur obtenu grâce à l'entraînement excentrique a été démontré exclusivement dans la tendinopathie d'Achille, bien que d'excellents résultats aient été obtenus en appliquant l'entraînement excentrique à d'autres types de tendinopathies, comme la tendinopathie du sus-épineux ou, dans ce cas, la tendinopathie rotulienne.
Bien qu'il n'existe aucune preuve scientifique des adaptations histologiques induites par l'entraînement excentrique dans les tendons affectés, ses bénéfices ont été observés : réduction de la douleur, augmentation de la résistance, diminution de la fragilité et de l'amincissement.
Plusieurs hypothèses tentent d'expliquer les bénéfices de l'entraînement excentrique :
- Tendon plus épais, avec une meilleure résistance à la traction.
- Réduction de la tension par allongement de l'unité musculo-tendineuse.
- Collapsus et disparition de la néovascularisation et de la néoinnervation associées à la tendinopathie, entraînant une diminution de la douleur.
Traitement en phase aiguë
- Préconditionnement : cyclisme ou travail sans impact
- Thérapie manuelle :
- Massage de relâchement des quadriceps.
- Mobilisation rotulienne + échauffement tendineux avant la séance ou l'activité physique.
- Exercices d'extensibilité tendineuse transversale et longitudinale en cas d'atteinte paratendineuse.
- Étirements actifs en tension du quadriceps et de la chaîne postérieure.
- Ejercicios excéntricos: de demostrada utilidad, el trabajo excéntrico provoca una mayor hipertrofia que el trabajo concéntrico o isométrico.
- Durée du protocole : 12 semaines. Si l’athlète est en phase de récupération, le protocole se poursuivra pendant 12 semaines.
- Les exercices doivent être effectués deux fois par jour, 7 jours sur 7.
- 10 répétitions par série, soit un total de 6 séries, en effectuant la descente (phase excentrique) sur la jambe affectée ou les deux jambes, et la remontée (phase concentrique) sur la jambe saine ou les deux jambes.
- Exercice excentrique manuel : l’athlète est allongé sur une civière, le genou tendu, tout en maintenant une contraction isométrique du quadriceps. Le thérapeute fléchira le genou pour générer une contraction excentrique. Il est essentiel de respecter la douleur du joueur (limite de l’exercice). 4 séries de 12 répétitions, en alternant les vitesses.
La tolérance au travail excentrique manuel nous permettra de continuer avec le reste des exercices excentriques détaillés ci-dessous :
- Excentrique avec ceinture russe ou sangle musculaire : Effectuez une amplitude de mouvement indolore, avec uniquement la phase de descente (excentrique), maintenue pendant 3 à 4 secondes.
- Excentrique avec ceinture russe ou sangle musculaire : Identique à l’exercice précédent, mais avec des phases de descente et de remontée (à une vitesse plus rapide que la phase de descente).
- Excentrique avec ceinture russe ou sangle musculaire avec stimulation électrique : Exercice numéro 1, mais avec stimulation électrique des quadriceps.
- Excentrique avec machines : Extension du genou, en accordant une attention particulière à la phase excentrique. Peut être effectué avec ou sans stimulation électrique. Effectuez lentement la phase de descente et rapidement la phase de remontée.
- Excentriques sur plan incliné : L’athlète regarde la pente et effectue un squat d’un quart de longueur sur une jambe. La phase de descente est effectuée uniquement pendant une amplitude de mouvement indolore, en maintenant une flexion de 15 ° pendant 3 à 4 secondes.
- Excentriques sur plan incliné avec vibration mécanique.
Traitement en phase chronique
- Préconditionnement : identique à celui de la phase aiguë:
- Vélo ou travail à faible impact
- Thérapie manuelle :
- Massage de relâchement des quadriceps.
- Mobilisation rotulienne + échauffement tendineux avant la séance ou l'activité physique.
- Exercices d'extensibilité tendineuse transversale et longitudinale en cas d'atteinte paratendineuse.
- Étirements actifs en tension du quadriceps et de la chaîne postérieure.
- Exercices excentriques :
- Entraînement excentrique manuel : l’athlète est allongé sur une civière, genou tendu, en contraction isométrique du quadriceps. Le thérapeute fléchit le genou pour générer une contraction excentrique. Il est essentiel de respecter la douleur du joueur (la limite d’exercice). 4 séries de 15 répétitions, en alternant les vitesses.
- Les premières séances consistent à répéter les exercices expliqués pour la phase aiguë (exercice 1), puis à passer aux exercices 4, 5 et 6 avant la rééducation ou la reprise de l’activité.
- L’électrothérapie est utilisée après les séances d’entraînement excentrique ou à la fin de l’activité sportive (courants galvaniques, ultrasons ou tensioactifs associés à la cryothérapie).
Prévention
Des données scientifiques démontrent que le renforcement et les étirements simultanés du système musculo-squelettique préviennent certains types de blessures.
Voici quelques recommandations pour éviter les tendinopathies rotuliennes dans le sport :
- Analyse biomécanique de la marche et de la course, étude de l'axe mécanique du genou.
- Analyse des chaussures portées par l'athlète.
- Analyse des surfaces sur lesquelles les activités sont pratiquées.
- Échauffements spécifiques avant les séances, avec des recommandations spécifiques pour les étirements actifs en tension au début de l'activité et les étirements passifs à la fin.
- Programme d'exercices excentriques pour la tendinopathie rotulienne deux fois par semaine. 6 séries de 10 répétitions avec chaque jambe (exercices 1 et 2).
Guide de pratique clinique des tendinopathies : diagnostic, traitement et prévention.
Services Médicaux du FC Barcelone.
Apunts Medicina de l'Esport. 2012;47(176):143-168